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Mesures prises par les agents chargés de l’application de la loi

En Karatchaïe-Tcherkessie, les forces de l’ordre ont recherché la littérature extrémiste d’une mère de nombreux enfants

Karatchaïe-Tcherkessie

Quelques mois avant les raids de décembre à Tcherkessk , les forces de sécurité ont perquisitionné le domicile d’un habitant du village d’Ordjonikidze, qui élève seul quatre enfants. Cela s’est passé en juin 2019, mais les détails ne sont connus que maintenant.

Le matin du 1er juin, des agents des forces de l’ordre se sont approchés d’Indira, mère de nombreux enfants, dans la rue alors qu’elle parlait à ses voisins. Présentant un mandat de perquisition, ils sont entrés dans la maison, les voisins ont été invités comme témoins. La perquisition s’est déroulée en présence des trois enfants mineurs de la femme. Pendant deux heures, les agents ont cherché de la littérature « extrémiste », allant même jusqu’à consulter un manuel scolaire. L’un d’eux a demandé à Indira si elle savait que le tribunal avait interdit les organisations russes des Témoins de Jéhovah. D’après la femme, l’aîné du groupe a dit qu’il n’avait rien contre les Témoins de Jéhovah, qu’il « faisait juste son travail ».

Ne trouvant rien, les forces de sécurité se sont excusées et sont parties. Comme Indira l’a dit elle-même, elle avait déjà remarqué qu’elle se surveillait à Karatchaïevsk.

En 2016, dans deux localités de Karatchaïe-Tcherkessie – le village de Mednogorsky et le village de Kurdzhinovo – dans le cadre d’une affaire administrative, les locaux de résidents locaux soupçonnés de distribuer de la « littérature extrémiste » ont été examinés. Cependant, à l’époque, les perquisitions n’entraînaient pas de poursuites pénales contre les croyants. À la suite de perquisitions menées en décembre à Tcherkessk, Albert Batchaev, 43 ans, a été arrêté, et une procédure pénale a été ouverte en vertu de l’article 282 du Code pénal, un « extrémiste ».